par Guillaume Guidoni
Corse-Economie
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La croissance dans les îles méditerranéennes en 2009


2009 a été difficile presque partout pour les îles méditerranéennes. A la crise touristique s’est rajoutée la crise immobilière. Les ajustements ne sont d’ailleurs pas encore finis. Ceci garantit un niveau de compétition féroce entre les îles pour cette saison touristique.



La croissance dans les îles méditerranéennes en 2009
La crise économique a frappé de façon très différente les îles du groupe de comparaison de la Corse. En fait, pour les régions où les données sont disponibles, toutes les îles ont beaucoup souffert sauf Malte. Le recul est très important en Sardaigne (un peu surprenant, vu que la saison touristique y fut plutôt réussie) et aux Baléares. Chypre souffre aussi mais avec une ampleur plus limitée.

L’impact économique du recul de l’activité touristique a été décisif. Nous avions déjà souligné que la saison 2009 a été très mauvaise pour ces régions méditerranéennes Est venu se rajouter le recul de l’activité dans la construction. De ce point de vue, les marchés immobiliers aux Canaries, aux Baléares et à Chypre sont toujours dans des situations très dégradées. La correction immobilière est violente après plusieurs années de flambée. L’impact sur l’emploi a aussi été très sensible, avec partout des taux de chômage en forte hausse. Il atteint près de 20 % fin 2009 aux Baléares, 15 % en Sardaigne, 9,4 % en Corse, 6,2 % à Chypre et 7,1 % à Malte (données non harmonisées mais normalement comparables).

Concernant les perspectives, ces économies étant très diverses et la saison touristique 2010 étant un élément clef dans toutes ces régions, une tendance globale est impossible à tracer.

Toutefois, pour prendre un exemple, selon la Banque centrale nationale, Chypre devrait rester en récession en 2010. Les ajustements seront toujours en cours sur la construction et le marché du travail. De plus, vient se rajouter le besoin d’assainissement des finances publiques. Enfin, les incertitudes concernant la saison touristique sont fortes. Ceci limite les embauches et les investissements en amont de la haute saison. Au final, même si l’été est ensuite très bon, il y a quand même de la perte de valeur sur l’ensemble de l’année.


La croissance dans les îles méditerranéennes en 2009
Bref, partout en Méditerranée les yeux se tournent vers la saison touristique. Par conséquent, la compétition entre les îles méditerranéennes sera féroce pour cet été, avec des politiques agressives de la part de toutes les destinations pour capter le maximum de flux. Notamment, en lien avec le très fort recul de l’activité dans l’hôtellerie enregistré en 2009, il semble que ce segment sera le plus sous pression.

Jeudi 15 Avril 2010
Guillaume Guidoni