par Guillaume Guidoni
Corse-Economie
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Forte divergence entre les marchés immobiliers sud et nord en Corse


Très importante différence entre les évolutions des marchés immobiliers suivant les départements.



Forte divergence entre les marchés immobiliers sud et nord en Corse
Très importante divergence entre les évolutions des marchés immobiliers suivant les départements

Du point de vue des transactions immobilières, il y a actuellement une très importante divergence entre nord et sud de l’île, que ce soit dans le secteur de l’ancien ou du neuf. En effet, dans l’ancien, le marché se redresse rapidement en Corse-du-Sud, revenant en février à seulement -3,2 % sur un an (cumul 12 mois) contre -4,9 % en janvier et surtout -21 % en décembre 2009. Comme le montre le graphique ci-contre, la situation est toute autre en Haute-Corse, avec un recul record (série débutant en 2002) de -24,5 %. Le marché s’enfonce rapidement car il ne reculait que de 11,5 % en novembre dernier.

Forte divergence entre les marchés immobiliers sud et nord en Corse
Dans le neuf (cf. graphique ci-contre), la situation est très similaire, avec cette fois un retour dans le vert au sud (+2,5 % sur un an, première progression depuis novembre 2008) et une baisse un peu mois marquée au nord (-17,7 % contre -14 % en janvier, mais cette fois on n’est pas sur un record).

Forte divergence entre les marchés immobiliers sud et nord en Corse
L’activité a flambé dans le sud

Au final le marché immobilier continue de se contracter, avec -10,9 % sur un an février pour les transactions. Mais comme on l’a vue, il existe en fait deux marchés actuellement. Pour l’ensemble de la Corse, le marché du neuf recule toujours de 7 % (contre 9,8 % en janvier) et l’ancien de 12,3 % (contre 11,1 % en janvier)

Au sud, une évolution conforme à notre scénario, au nord pas du tout

En conclusion, dernièrement, nous soulignions que le marché est en phase de redémarrage. Le denier résultat nous donne à la fois tort au nord et raison au sud. Cette forte divergence est une surprise. En l’absence de détail par type d’acheteur et micro-régions, il est impossible de connaître les raisons de l’écart et de juger de sa persistance. Affaire donc à suivre !

Quelques remarques pour mieux comprendre

Les données sur les droits de mutations ici, reprennent les montants des transactions enregistrées par les services fiscaux. Il s’agit de données en valeur, qui ne permettent pas de connaître le nombre de transactions et le prix moyen auquel elles sont faites. On n’a que le produit des deux. Toutefois, ces données donnent la dynamique à l’œuvre sur le marché.

Du côté du neuf, on utilise l’assiette des droits d’hypothèques. Ces droits sont perçus à l’achat d’un bien neuf et uniquement lorsque le prêt effectué pour l’achat est garanti avec une hypothèque. Ceci ne couvre pas l’ensemble des transactions immobilières dans le neuf. En effet, une partie des prêts est cautionnée d’une autre façon (caution fonctionnaire, caution personnelle). Les droits d’hypothèques ont une évolution proche de celles des mises en chantier. Il faut juste garder à l’esprit qu’une partie des transactions (que l’on peut estimer inférieur à 20 %) est oubliée par cet indicateur.

Pour l’ancien, on utilise l’assiette « autres droits » reflétant les transactions de biens anciens.

Vendredi 19 Mars 2010
Guillaume Guidoni


1.Posté par Filippi le 19/03/2010 21:11
Je ne pense pas trop m' avancer en disant que le sud est tiré vers le haut par le coin de Porto-Vecchio. J' y habite et c' est de la folie ce qui se passe ici depuis quelques années. Une dizaine d' immeubles sortis de terre en même pas deux ans, 55% des maisons sont des résidences secondaires..etc.. Et c' est loin d' être fini, des chantiers s' ouvrent à tous les coins de rue. Pas étonnant le score des nationalistes.
De plus, comme vous le dites, les prix de l' immobilier n' ont pas baissé malgré la crise. Les gens d' ici n' ont même pas eu la chance de bénéficier d' un des rares "avantages" de cette crise.