par Guillaume Guidoni
Corse-Economie
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Les heures supplémentaires




Les heures supplémentaires
La hausse du nombre de chômeur en léger repli

Les entreprises corses sont demandeuses d’heures supplémentaires

Au dernier trimestre de 2009, la Corse a généré 938 409 heures supplémentaires (au-delà de 35 h) et complémentaires. Ceci a représenté un montant de 2,7 millions d’euros (M€) de salaires exonérés pour les salariés (on ajoute ici les heures complémentaires effectuées par les salariés à temps partiel jusqu’à 35h). Comme le graphique l’illustre, l’évolution est marquée par une importante saisonnalité. Le recours aux heures supplémentaires fait parti du fonctionnement « normal » de nombreux secteurs (tourisme, distribution) dont l’activité est liée à l’afflux touristique.

Toutefois, en comparant le T4 2009 au T4 2008, la Corse conserve un rythme de hausse appréciable pour les heures sup+comp, avec +11,6 % sur un an contre -5,6 % au niveau national (cf. graphique ci-dessous).


Les heures supplémentaires
Sur l’ensemble de 2009, les heures sup+comp ont apporté aux salariés 11,3 M€, en hausse de 14,4 % par rapport à 2008. Ce montant reste une portion minime de la rémunération totale des salariés, avec moins de 1 % de la masse salariale distribuée dans l’île. L’utilisation des heures sup+comp est assez bien répandue entre secteurs et au niveau du tissu d’entreprises, même si les plus petites structures y font moins appel.

Cette statistique illustre la bonne résistance économique de l’île en 2009. Son évolution a été très différente de celle observée sur le Continent, où la contraction a été sévère en 2009, avec un décrochage marqué dès le premier trimestre. De plus, elle est l’une des rares envoyant un signal positif concernant le marché du travail. Le maintien d’une progression soutenue des heures sup+comp montre que la charge de travail pesant sur les salariés est resté en progression. Avec la diminution des incertitudes pesant sur l’évolution économique à venir, ceci devrait favoriser les embauches.

Toutefois, cet élément à lui seul ne nous paraît pas suffisant pour modifier notre jugement porté sur l’évolution à venir de l’emploi (création d’emploi faiblarde sur le premier semestre 2010) et le chômage (pas de baisse sur 2010).

Lundi 1 Mars 2010
Guillaume Guidoni