La situation dans l’industrie se dégrade à nouveau
La Banque de France vient de mettre en ligne les résultats de l’enquête de conjoncture pour le mois de décembre (mois sous revu : novembre. Le ton du rapport confirme ce que l’on avait déjà remarqué le mois précédent, à savoir que l’ambiance est moins folichonne que durant la période juin-septembre.
En fait, c’est surtout pour le secteur industriel que le ciel s’est obscurci. Certes, il ne s’agit là que de 6 % de la richesse produite dans l’île et de 8 % des emplois salariés, mais il s’agit tout de même de près de 6 000 emplois en Corse.
La faiblesse est particulièrement marquée dans l’aéronautique. L’agroalimentaire semble souffrir du recul de la demande en provenance du Continent. En revanche, pour les secteurs liés à la construction, l’activité semble être restée bien orientée, surtout grâce à la commande publique.
Pas de signaux de reprise de l’emploi dans les services
Enfin, pour les services, le gros de l’emploi privé, l’envoie des signaux est plus favorable. Néanmoins, on ne note pas un discours (encore une fois, on essaye de lire entre les lignes du rapport de la BdF, car aucunes données chiffrées) très positif sur l’emploi (« quelques renforts d’effectifs »). Or, comme nous l’avons souligné la semaine dernière, l’emploi salarié privé est en plein coup de frein en Corse. Avec des créations d’emploi tombées à un rythme de seulement +2 % par an, on est très loin des niveaux compatibles avec une baisse du chômage et de l’inactivité contrainte (personne n’étant pas comptabilisée comme chômeuse mais souhaitant travailler). Il ne semble pas que cette situation soit amenée à se modifier rapidement.
Les principaux commentaires de la Banque de France
« La production industrielle s’est maintenue durant le mois, dans les différents secteurs d’activités. Toutefois, seule la demande adressée aux industries agro-alimentaires a été globalement stationnaire.
Les carnets de commandes des autres industriels rencontrent de plus en plus de difficultés à se renouveler au-delà du 1er trimestre 2010. Les stocks se reconstituent légèrement, notamment dans la perspective de l’arrêt et de la maintenance de l’outil de production.
Les prix des matières premières sont plutôt orientés à la hausse. Ceux des produits finis sont contenus dans des marchés plus concurrencés qu’auparavant.
Les prévisions sont bien orientées pour les prochains mois. Au-delà, la visibilité moins assurée et la concurrence plus vive engendrent plus de prudence.
Les services marchands ont bénéficié d’une demande bien orientée durant le mois. Les réalisations ont été plus importantes qu’anticipées. Dans certains services aux entreprises, quelques emplois ont été créés pour répondre à l’accroissement de l’activité. Les prix ont été globalement stables. Après une saison touristique de bonne facture, malgré une avant saison en demi-teinte, les perspectives pour la fin de l’année sont assez bien orientées. Au-delà, peu d’animations du marché sont attendues. »
La Banque de France vient de mettre en ligne les résultats de l’enquête de conjoncture pour le mois de décembre (mois sous revu : novembre. Le ton du rapport confirme ce que l’on avait déjà remarqué le mois précédent, à savoir que l’ambiance est moins folichonne que durant la période juin-septembre.
En fait, c’est surtout pour le secteur industriel que le ciel s’est obscurci. Certes, il ne s’agit là que de 6 % de la richesse produite dans l’île et de 8 % des emplois salariés, mais il s’agit tout de même de près de 6 000 emplois en Corse.
La faiblesse est particulièrement marquée dans l’aéronautique. L’agroalimentaire semble souffrir du recul de la demande en provenance du Continent. En revanche, pour les secteurs liés à la construction, l’activité semble être restée bien orientée, surtout grâce à la commande publique.
Pas de signaux de reprise de l’emploi dans les services
Enfin, pour les services, le gros de l’emploi privé, l’envoie des signaux est plus favorable. Néanmoins, on ne note pas un discours (encore une fois, on essaye de lire entre les lignes du rapport de la BdF, car aucunes données chiffrées) très positif sur l’emploi (« quelques renforts d’effectifs »). Or, comme nous l’avons souligné la semaine dernière, l’emploi salarié privé est en plein coup de frein en Corse. Avec des créations d’emploi tombées à un rythme de seulement +2 % par an, on est très loin des niveaux compatibles avec une baisse du chômage et de l’inactivité contrainte (personne n’étant pas comptabilisée comme chômeuse mais souhaitant travailler). Il ne semble pas que cette situation soit amenée à se modifier rapidement.
Les principaux commentaires de la Banque de France
« La production industrielle s’est maintenue durant le mois, dans les différents secteurs d’activités. Toutefois, seule la demande adressée aux industries agro-alimentaires a été globalement stationnaire.
Les carnets de commandes des autres industriels rencontrent de plus en plus de difficultés à se renouveler au-delà du 1er trimestre 2010. Les stocks se reconstituent légèrement, notamment dans la perspective de l’arrêt et de la maintenance de l’outil de production.
Les prix des matières premières sont plutôt orientés à la hausse. Ceux des produits finis sont contenus dans des marchés plus concurrencés qu’auparavant.
Les prévisions sont bien orientées pour les prochains mois. Au-delà, la visibilité moins assurée et la concurrence plus vive engendrent plus de prudence.
Les services marchands ont bénéficié d’une demande bien orientée durant le mois. Les réalisations ont été plus importantes qu’anticipées. Dans certains services aux entreprises, quelques emplois ont été créés pour répondre à l’accroissement de l’activité. Les prix ont été globalement stables. Après une saison touristique de bonne facture, malgré une avant saison en demi-teinte, les perspectives pour la fin de l’année sont assez bien orientées. Au-delà, peu d’animations du marché sont attendues. »