Flux de transport en Corse en juin 2010 : une bonne avant saison


Les flux de transport sont en progression sur juin et l’avant saison a été bonne en termes de passagers transportés.



Selon les données de L’ORTC, les flux de transport dans les ports et aéroports de Corse ont été bien orientés sur l’avant saison en Corse. En juin 2010, on a comptabilisé 817 927 passagers (entrées+sorties), soit une progression de 3,9 % sur un an, après +6,1 % en mai. Ainsi, le flux de passager est bien resté en progression, ce qui tempère sérieusement les signaux envoyés par notre indicateur de demande touristique.

En données cumulées sur 12 mois (lissage des très fortes variations saisonnières bien évidemment), les flux sont assez stables depuis le début de l’année, autour de +6 ½ %.

Concernant les modes de transport, le maritime est le plus dynamique sur les derniers mois en termes de progression (cf. graphique), « effet nuage islandais » oblige. Ainsi, en juin 504 992 passagers (entrées+sorties) ont choisi le bateau, soit +4 % sur un an et 312 935 l’aérien, soit +3,8 %.

Ainsi, les résultats en termes de flux de transport laissent envisager une saison tout à fait satisfaisante sur le plan de la fréquentation, même si les données de juillet et août restent très largement les plus importantes. Bien évidemment, la fréquentation ne fait pas tout. Reste à savoir où vont aller ces vacanciers. Rappelons qu’en 2009, les touristes ayant séjournés en résidences secondaires en Corse ont rapporté 200 M€ pour près de 30 % des nuitées total alors que les 10 % de nuitées passées en hôtel ont rapporté 400 M€. Ensuite vient aussi l’aspect dépense par tête, qui a stagné en 2009 et donc il faudra regarder l’évolution cette année.

En effet, même s’il ne faut pas souhaiter une mauvaise saison du fait de son importance économique, il faut aussi signaler la difficulté pour une île de 307 000 habitant aux infrastructures de traitement des déchets, de traitement de l’eau, de transport et de santé qui sont saturées, vieillissantes ou défaillantes de gérer un flux toujours grandissant de touristes.

C’est en ce sens qu’il convient d’adopter une approche globale de l’impact économique du tourisme. Se focaliser sur les retombées brutes (quelques 1 900 millions € selon nos estimations à partir des données ATC) n’a pas grand sens s'il n’est pas mis en soustraction les importations liées à la consommation touristique, les dépenses des administrations publiques ou encore l’indemnisation du travail saisonnier.

Mardi 13 Juillet 2010
Guillaume Guidoni