par Guillaume Guidoni
Corse-Economie
Inscription à la newsletter

Une semaine de stat immobilières : 4/ Le stress immobilier en Corse fin 2009




Une semaine de stat immobilières : 4/ Le stress immobilier en Corse fin 2009
Fin 2009, le niveau de stress immobilier reste stable

Notre indicateur maison d’accessibilité au logement construit à partir de données régionales indique que le « stress immobilier » (ou autrement dit leur capacité d’achat) des ménages corses ne diminue plus dans l’île. Au dernier trimestre de 2009, à la fois pour un prêt sur 15 ans ou un près sur 30 ans, l’indice est resté quasiment stable (cf. graphique ci-contre). La baisse qui avait débutée fin 2007 a donc cessé. De plus, on note une légère remontée du stress pour les emprunteurs à plus long terme (30 ans, ceci concerne surtout les primo-accédants).

Globalement, le stress immobilier est 30 % plus élevé fin 2009 qu’au début de la décennie 2000. Par rapport au pic de fin trimestre 2007, le stress a reflué d’environ 12 % pour les ménages.

Concernant les capacités d’achat dans le neuf, un salaire moyen permettait d’acheter (prêt 30 ans et apport de 10 %) 34,1 m² au 4e trimestre de cette année, contre 34,3 m² au trimestre précédent et 45,6 m² début 2000. Pour un SMIC, la capacité d’achat tombe à 25,1 m², après 25,3 m² (30,1 m² début 2000).


Une semaine de stat immobilières : 4/ Le stress immobilier en Corse fin 2009
La baisse des taux est compensée par la décélération des salaires

Le principal élément expliquant le coup d’arrêt sur le stress est la fin de la baisse des taux d’intérêt. Ces derniers sont pour quasiment toutes les durées d’emprunt désormais sur un plancher. Les taux de marchés (taux des obligations d’État français et taux lié à la politique monétaire ce la BCE) ayant désormais atteint un plus bas, plus particulièrement pour les taux courts terme, l’avenir est désormais orienté vers des hausses de taux d’intérêt. Toutefois, la situation économique de la zone euro reste très dégradée (et les dernières nouvelles ne sont pas réjouissantes de ce point de vue), cette remontée des taux ne se fera pas à court terme. Il n’en reste pas moins que les ménages ne peuvent pas et ne pourront plus compter sur des baisses de taux pour récupérer des marges de manœuvre pour acheter.

Du côté des prix dans le neuf, comme nous l’écrivions hier, pas de mouvement dans un sens ou l’autre depuis plusieurs trimestres. Ainsi, les ménages n’ont bénéficié d’aucun supplément d’oxygène sous forme de prix en recul, contrairement à ce que l’on observe sur le Continent. Enfin, l’atonie des salaires perdure.

Fin de la baisse du stress

Nous dresserons demain un panorama du marché. Néanmoins, au vu des éléments publiés sur corse-economie.eu cette semaine, le niveau actuel de stress devrait perdurer à court terme. En tous les cas, une baisse paraît très peu vraisemblable.

Si l’on prend pour hypothèse que dans les 3 ans qui viennent, le salaire moyen revienne sur un rythme de hausse de 2,5 % par an et que les taux d’intérêt remontent légèrement, il faudrait pour revenir d’ici à 2012 au niveau de stress de 2000 une baisse de prix immobilier entre 15 et 20 % (soit un mètre carré dans le collectif neuf passant de 3000 euros à 2300 euros).

Jeudi 25 Février 2010
Guillaume Guidoni