Transactions immobilières en Corse septembre 2010 : en pleine flambée


Le marché immobilier est en pleine flambée actuellement en Corse.



Les transactions immobilières en Corse continuent d’exploser en septembre 2010, avec une hausse de 18,9 % contre +14,7 % en août 2010 (ancien + neuf). Il s’agit de la plus forte hausse depuis avril 2007. Surtout, le retour dans le vert est brutal, car le marché se contractait encore de plus de 10 % en début d’année. La reprise a donc été très rapide. Le montant des ventes de logements a dépassé le milliard € pour le première fois depuis avril 2008, à 1 019 millions € (cumul 12 mois). La récession immobilière en Corse peut être considérée comme terminée. On est même revenu sur les niveaux d’activité des années fastes.

Les transactions immobilières ont surtout bénéficié de la reprise des ventes de logements anciens. La hausse a atteint 20,3 % sur un an en septembre 2010. La Corse-du-Sud enregistre même +27,7 % sur ce segment, plus forte variation depuis novembre 2006. Le nord de l’île est plus calme, avec +10,2 % sur un an. En septembre 2010, on a enregistré pour 738,3 millions € de transactions de biens neufs (cumul 12 mois).

Pour les ventes de logements neufs, la hausse a été plus lente à se mettre en place mais elle est désormais bien là. Les transactions dans le neuf progressent de 15,5 %. Ceci confirme les derniers résultats positifs du côté de la construction de logements en Corse. A l’inverse du marché de l’ancien, c’est le Haute-Corse qui tire le marché du neuf (+36,2 % sur un an, contre +0,9 % en Corse-du-Sud). En septembre 2010, on a enregistré pour 280,7 millions € de transactions de biens neufs (cumul 12 mois).

Ces données illustrent à la fois la forte demande immobilière de la part des résidents (l’encours de prêts immobilier en Corse progressent de 12,1 % en juillet 2010) et de la part des acheteurs extérieurs.

Actuellement, il semble clair que le marché immobilier corse est déraisonnable. La déconnexion est bien illustrée par la remontée de notre indicateur de stress immobilier des ménages corses. L’impact négatif sur le pouvoir d’achat immobilier des hausses de prix dépasse largement les effets bénéfiques de la baisse des taux (l’allongement de la durée du prêt peut encore un peu aider) et de la hausse modérée des salaires. Même si on ne retrouve pas le pic de stress de fin 2007, ce sera vite le cas si la situation actuelle persiste. Ceci implique encore plus de difficulté pour les résidents pour accéder au logement et la formation d’une bulle immobilière « à l’espagnole ».

Jeudi 14 Octobre 2010
Guillaume Guidoni