La hausse du chômage s’accentue en juillet




Ainsi, Selon la Dares, en juillet 2009, on a compté :
• 9 770 chômeurs, soit une hausse de 12,2 %, contre +9,2 % en juin. Ceci représente 1 060 chômeurs de plus par rapport à juillet 2008. Pic d’août 2004 mis à part (phénomène technique à l’époque), il s’agit du plus mauvais résultat depuis septembre 1996. La hausse est continue depuis octobre 2008 (en variation annuelle) ;
• 2 310 chômeurs de longue durée (+ de 1 an), soit une hausse de 12,7 % sur un an. En juin, la hausse était de 11,3 % ;
• 1 250 chômeurs de - de 25 ans, soit une hausse de 19 %, après +9,2 % en juin.

Après une pause au printemps, le chômage a retrouvé sa tendance précédente. Par rapport au continent, la hausse du nombre de chômeur est moins forte (catégorie ABC : +19,2 % au niveau national hors DOM en avril). Les jeunes continuent de souffrir durement, avec une hausse record depuis que les données sont disponibles (1998).

L’accélération actuelle de la hausse du chômage est en ligne avec les signaux qualitatifs envoyés par l’enquête Banque de France (qualitatif car on ne dispose pas de données chiffrées pour les réponses de cette enquête).




De même, elle est en cohérence avec les résultats en termes d’offres d’emplois dont l’évolution reste toujours nettement négative. Les offres totales (cumul sur 6 mois) reculent de 7 % et les offres durables 10,5 %. Toutefois, après les recul records du printemps (autour de -13 % pour le total ; -20 % pour les offres durables), la baisse s’est nettement modérée. Cependant, avec une évolution toujours négative, ceci ne plaide pas pour une inversion de tendance rapide du côté du chômage.

La hausse du chômage observée est compatible avec un taux de chômage supérieur à 9 % au 2e trimestre (données disponibles courant septembre). Le taux de chômage était de 8,4 % au 1er trimestre 2009. On reviendrait ainsi, sur les niveaux de 2006. Ceci en moins de 9 mois, ce qui en soit n’est pas franchement réjouissant.

NB : du fait de la forte saisonnalité du marché du travail en Corse, pour bien apprécier la tendance, il faut regarder les données en variation sur un an. Les variations mensuelles ne sont pas pertinentes.

Les données dans les graphiques et les commentaires font référence aux catégories ABC et les pourcentages représentent l’évolution par rapport à la même période de l’année 2008. Cette définition est préférée à celle de la catégorie A (à la recherche d’emploi sans activité réduite) car elle permet de mesurer les chômeurs effectivement en concurrence sur le marché du travail (personne astreint à la recherche active d’emploi).

Jeudi 27 Aout 2009
Guillaume Guidoni